#TECH I PRIMO 1D lève 1,8 M€ pour finaliser son fil RFID

L’entreprise grenobloise Primo1D, partenaire du R3iLab dans le cadre du programme Connectitude, vient de lever 1,85 M€ auprès de BPI France pour finaliser l’intégration industrielle de puces RFID directement dans un fil. Les applications retail et logistique sont importantes. @Les Echos

La banque d’investissement va apporter 1,85 million la start-up Grenobloise Primo 1D. Son projet permet d’encapsuler des puces électroniques dans le fil des vêtements. Aider à mettre sur pied une filière industrielle française du vêtement connecté, c’est l’une des ambitions de Bpifrance dans le cadre d’un appel à projets financé par le « Programme d’Investissements d’Avenir ». Les textiles intelligents représentent déjà en France près de 50 % du chiffre d’affaires du secteur, estimé à 12 milliards d’euros. La banque vient d’apporter 1,85 million d’euros au projet Thésée (3,8 millions au total), qui réunit une start-up grenobloise Primo1D, l’école de mode La Fabrique et l’équipementier automobile EFI Automotive. La start-up, issue du CEA, a mis au point une technologie de micro encapsulation de puces électroniques RFID (identification par radio fréquence) dans les fils du textile. Ce système de radio fréquence est déjà utilisé par les géants de l’habillement Zara ou Decathlon, mais via des étiquettes, avec le risque qu’elles soient enlevées. «Avec notre technologie, cette puce est intégrée dès la conception du vêtement. Il va porter en lui cette fonction, de façon invisible, durable et lavable », précise Emmanuel Arène, le co fondateur et dirigeant de Primo1D.

« Garde-robe connectée »

Primo1D réfléchit aussi à de nouveaux usages cette fois pour le consommateur, avec l’idée « d’une garde robe connectée ». Il pourrait, via son smartphone, être informé sur l’entretien de son vêtement, ou être mis en contact avec le site de la marque pour les nouveautés. Tout l’enjeu désormais est de passer à l’industrialisation. D’où le coup de pouce de la banque d’investissement. « Incorporer une puce dans un fil, Primo1D sait le faire. Il faut désormais être capable de tricoter ces fils à l’échelle industrielle, et passer les verrous », relève Catherine Borg Capra, directrice des filières industrielles de Bpifrance. Partenaire du projet, l’équipementier EFI va aider à assembler ces composants électroniques. L’école de mode la Fabrique va, elle, mettre son réseau de confectionneurs, spécialistes de la maille ou du tricotage, au service de la start-up grenobloise. « Nous allons travailler avec ses professionnels pour nous aider à intégrer ces techniques dans le vêtement», reprend Emmanuel Arène. Parmi les entreprises intéressées, Dim serait prêt, selon la Bpi, à tester la technologie. Le coût de ces fils intelligents -plus chers qu’une étiquette électronique- pourra, avec de plus gros volumes, être compétitif demain, assurent les promoteurs du projet.Et permettre des gammes de prix accessibles sur le marché. « L’objectif est d’atteindre un chiffre d’affaires de 20 millions d’euros en 2020, avec la création de 70 emplois », se réjouit Catherine Borg Capra.

 

La fiche du projet Primo 1D & Bleu Forêt développé dans le cadre du programme Connectitude 2015-2016.
La fiche du projet Primo 1D & Bleu Forêt développé dans le cadre du programme Connectitude 2015-2016.